La courbe du volontaire

Publié le 24 Janvier 2012

 

Aujourd’hui Eloïse décolle de Paris pour la Bolivie. Et moi ça fait exactement quatre mois que je suis en Argentine. Je crois que je suis entrée dans la courbe descendante du moral du volontaire, celle que nous avait présentée la DCC lors de la préparation au départ. Nous avions été prévenu : à trois ou quatre mois de notre arrivée, après avoir surfé sur la ligne montante des premiers mois d’adaptation, poussé par une énergie de plus en plus positive, la fameuse courbe du moral chute d’un coup. On commence à se demander sérieusement ce qu’on est venu faire ici. La motivation en prend un sacré coup aussi.

 

En fait ce n’est pas complètement vrai. Mon moral tout entier n’est pas entraîné vers les profondeurs de la remise en question. Seulement ma motivation pour mon engagement dans la Red Puna est touchée. Très fortement touchée. Je crois que je suis en phase de digestion. Après trois mois d’informations nouvelles ingurgitées quotidiennement je me sens fatiguée. Fatiguée de poser des questions, fatiguée de devoir être toujours souriante, disponible et attentive.

 

Marie, la française que j’ai rencontrée au campamento de jóvenes, me fait prendre conscience de l’état dans lequel je suis. Je la vois poser des questions à chacun, bien plus précises que les miennes, sur le fonctionnement de la Red, les subventions, les financements, les programmes de la Nation, l’organisation. Moi je n’ai plus envie. J’ai abandonné mon carnet dans lequel je n’écris plus grand chose. Je suis bien plus passive que je ne l’étais à mon arrivée. Cela doit être normal, je ne dois pas m’inquiéter. Le jus reviendra bientôt,…je l’espère.

 

Rédigé par Angéline Farce

Publié dans #Periode de Carnaval

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J
Gzzzzzzzz! Un peu de jus pour toi
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